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      Article : Albinos d’Afrique, meurtres et sorcellerie
      Société
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      21 novembre 2014

      Albinos d’Afrique, meurtres et sorcellerie

      Albinos d'AfriqueIgnorance et cupidité ne font pas bon ménage. J’ai assisté ce matin le documentaire albinos d’Afrique, meurtres et sorcelleries. Un film co-réalisé par Suzanne Skaerbaek et Camilla Folsach Madsen, journalistes danoises, qui on suivit un groupe des jeunes albinos en Tanzanie. Dans ce film on peut y voir les albinos victimes d’une persécution barbare. En cause, une sinistre superstition répandue par des devins ou des génies, qui prétendent que posséder une partie du corps d’un albinos apporte richesse et prospérité. Une croyance qui s’est répandue également dans mon pays.

      il existe plusieurs explications imaginaires du moins pour justifier la naissance d’un albinos. Mais toutes pointe du doigt la mère. On reproche à cette dernière d’avoir violé les interdits ou d’avoir couché à la belle étoile pendant sa période de grossesse. Ainsi l’albinos est souvent considéré comme un être maléfique ou la réincarnation d’un péché. Ceux qui croient à ces superstition pensent que l’ albinos a des pouvoirs surnaturels et magiques et est perçu comme un être qui apporte malheur dans la famille et dans la société.

      Je vis au quotidien avec une albinos qui, au final du film, j’ai bien pensé à elle. Malgré le mépris, l’humiliation, la méfiance et l’indifférence de la société dont elle est souvent sujette, est une grande femme qui a réussit à se créer un avenir meilleur.

      Les albinos sont des êtres humains comme nous autres, leur couleur de peau ne devrait pas à mon avis, leur infliger ce mauvais comportement de notre part. Bien au contraire ils devraient constituer pour nous un atout pour la pérennisation de l’espèce humaine.

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      Article : Bouteflika: un président malade qui gouverne par procuration
      Politique
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      19 novembre 2014

      Bouteflika: un président malade qui gouverne par procuration

      Bouteflika A mesure que les jours passent, puis des mois ; à mesure que les supputations sur l’état de santé du premier citoyen algérien persistent; à mesure que l’on se demande s’il est encore lucide à prendre de décisions ou pas, s’installent peu à peu les doutes sur la capacité de l’homme à diriger le plus grand pays africain (en termes de superficie). Que le chapitre Bouteflika dans le grand livre de l’histoire de l’Algérie écrit ses dernières pages.

      Après son bref séjour en milieu de la semaine passée dans une clinique à Grenoble en France, les bruits vont bon train. Personne, personne ne peut dire avec certitude pour quelle pathologie le président algérien a été admis à la clinique d’Alembert. Mais le bruit s’est propagé à la vitesse de la lumière médiatique.

      La rumeur sur la gestion du pays par procuration s’inscrit également dans ce contexte. Nul ne sait si elle est fondée ou non. Nul ne peut dire, avec certitude, qui dirige l’Algérie. Depuis l’hospitalisation de Bouteflika à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce, à Paris, le 27 avril 2013 l’état de santé du président algérien fait objet de plusieurs supputations. Annoncé d’abord comme mort, puis vivant et depuis lors, dans un fauteuil roulant, l’opacité qui entoure l’état de santé du président algérien prête à tant de confusion et le suspense continue.

      Bouteflika n’est plus une assurance, mais une incertitude. C’est ainsi. Au vu de ce contexte, et à l’âge du président 77 ans, personnellement je pense qu’il devrait abandonner le pouvoir comme l’avait fait en son temps tâta Madiba. Ça ne sert à rien de s’accrocher à un pouvoir pour y jouer le roi assis.

      Ces constatations n’ont que peu à voir avec l’admiration ou l’affection que j’ai pour le président algérien. Homme politique hors norme, l’artisan de la réconciliation d’une longue et terrible guerre civile qui avait fait basculer le pays dans une décennie noire. Sauf qu’aujourd’hui, nul ne peut prédire si le président algérien pourra achever son mandat jusqu’en 2018. Il visite plus les cabinets médicaux que son propre cabinet présidentiel.

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      Article : Ce que j’ai retenu de l’affaire Jouyet-Fillon
      Politique
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      16 novembre 2014

      Ce que j’ai retenu de l’affaire Jouyet-Fillon

      imageAprès le volte-face du secrétaire général à l’Elysée, monsieur Jean-Pierre Jouyet qui a reconnu avoir évoquer avec François Fillon les ennuies judiciaires de Nicolas Sarkozy, je donne raison à mon intuition qui a toujours pensé qu’il existait un grand complot contre l’ancien président français dans toutes ces poursuites judiciaires.

      Sans entrer dans les détails de l’affaire, je pense tout simplement que Fillon a sollicité l’aide de Jouyet pour écarter Sarkozy. Jouyet en a parlé à Hollande et les deux (Hollande et Jouyet) ont saisi l’opportunité de faire d’une pierre deux coups, à savoir se débarrasser de deux rivaux à la présidentielle de 2017.

      En voulant à tout prix discréditer Nicolas Sarkozy et empêcher son retour sur la scène politique française, l’Elysée et le camps Fillon ont mal géré la situation et on fini par se tirer une balle dans les jambes en démontrant le contraire et en rétablissant l’homme (Sarkozy) dans l’opinion.

      Décidément, la classe politique française actuelle a présenté de relents nauséabonds… Qui aurait imaginé qu’elle tomberait aussi bas!

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      Article : L’état de santé de nos présidents
      Politique
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      12 novembre 2014

      L’état de santé de nos présidents

      Lusaka 1 novembre crédit :Xinhua
      Lusaka 1 novembre crédit :Xinhua
      24 heures après les funérailles de Michael Sata ( président zambien mort le 28 octobre 2014 à Londre) à Lusaka et après avoir revu et relu calmement quelques vidéos et articles parus, il me semble important, revenir quelques secondes sur certains faits balayés un peu trop rapidement. « L’état de santé fragile de nos chefs d’Etats »

      Depuis 2005, 8 chefs d’Etat (dont officiellement leur bulletin de santé était présenté comme excellent, jusqu’au jour de leur mort) ont perdu la vie pendant l’exercice de leur mandat avec une rapidité foudroyante sans que l’on sache précisément de quoi ils souffraient: Gnassingbé Eyadema 2005, Lassana Conté 2008, Lévy Mwanawassa 2008, Omar Bongo 2009, Umaru Musa 2010, Malam Bacai Sanha 2012, Bingu wa Mutharika 2012 et Michael Sata 2014

      L’Etat de santé de nos dirigeants africains demeure un mystère depuis la nuit de temps. Ils font tout pour paraître en bonne forme aux yeux du monde, même si derrière cette façade, ils présentent des signes tangibles de personnes rongées par des maladies chroniquement graves. De l’ancien président ivoirien Félix Houphouët-Boigny au dernier mourant le Zambien Michael Sata en passant par le célèbre moribond l’algérien Abdelaziz Bouteflika, l’Afrique aurait signé un pacte de silence pour couvrir l’état de santé de ses dirigeants.

      Le chef d’Etat togolais Gnassingbé Eyadema est décédé en 2005, sans qu’aucune information officielle n’ait jamais été donné au sujet de la maladie qui l’a emporté. On se rappèlera pendant longtemps du mépris de Omar Bongo Odimba sur les journalistes qui spéculaient des rumeurs sur son état de santé avant qu’il ne s’éteigne dans un hôpital barcelonais d’un cancer intestinal. Son homologue guinéen, Lassana Conté aurait nié qu’il soufrait du diabète et de la leucémie qui l’emporta en 2008. Umaru Musa (défunt président nigérian) se sachant malade d’une péricardite aiguë n’avait pas hésiter à cacher sa maladie et se présenter aux élection présidentielle de 2007 et mourut 3 ans plus tard.

      En revanche, ils sont aussi nombreux des chefs d’Etats mal en point suite au poids de l’âge, qui mènent au quotidien une lutte acharnée contre la mort, mais qui s’accrochent, mordicus, au pouvoir, dirigeant ainsi leur pays par procuration. Les cas le plus récent est celui de l’algérien Abdelaziz Bouteflika qui s’est fait réélire cette même année sur un fauteuil roulant, incapable de battre sa propre campagne. Au demeurant, Dieu seul sait combien ils sont ces présidents malade sur le continent, qui en catimini prennent leur vol pour aller se faire soigner à l’étranger.

      On se souviendra de l’ex-président Moubarak qui, refusé de parler de sa santé vacillante malgré un malaise devant les caméras en 2003. Ce n’est que après avoir été débarqué du pouvoir que son avocat a confirmé son cancer de l’estomac. Le journaliste camerounais Pius Njawé avait été condamné en 1998 pour deux ans de prison pour avoir oser s’interroger sur l’état de santé du président Paul Biya victime d’un malaise.

      Que dire alors des absences répétées du président angolais José Eduardo dos Santos aux grands rendez-vous africains et planétaire, qui se fait représenter chaque fois par son vice président et de vas et viens du papy zimbabwéen qui fréquente plus des médecins et infirmiers asiatique que ses homologues présidents?

      Il est de mon devoir de me faire des interrogations sur le rapport qui existe entre le pouvoir médical et le pouvoir politique. Il y en un qui me disait d’avoir du respect pour le secret médical. Oui monsieur, mais, il faut rappeler ici que la capacité d’un président de la république ne relève pas du secret médical, mais concerne la vie de tout un peuple. Il est donc de notre devoir de savoir du bulletin médical de nos dirigeants.

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      Article : De Berlin à Ceuta, les barrières de séparation n’en finissent pas
      Politique
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      9 novembre 2014

      De Berlin à Ceuta, les barrières de séparation n’en finissent pas

      A l’Est on l’appelait «mur de la protection antifasciste»et à l’Ouest «mur de la honte». Ce 9 novembre 2014, Berlin autrefois divisé, célèbre ses 25 ans de la réunification et commémore sur plusieurs sites, les victimes de la séparation (dont le nombre exact à toujours fait l’objet de plusieurs controverses).

      Il y a six ans, sur France 2 je regardai le documentaire  Un mur à Berlin de Patrick Rotman. Aujourd’hui, à la sortie de l’église quand je l’ai vu passer sur la chaîne Zimbo (une chaîne émettant à partir de Luanda), mon regard s’est arrêté un instant sur certaines images, comme celles de ces familles brisées se faisant signe de chaque côté du mur, ou de ces hommes désespérés qui sautaient des immeubles pour rejoindre l’Ouest où la vie était bonne.

      D’un film à l’autre, je me suis souvenu de Patrick Jean, réalisateur du documentaire D’un mur à l’autre, qui débute sur les vestiges du mur de Berlin et se termine à Ceuta en terre africaine. Patrick Jean montre des immigrants clandestins africains qui, comme en RDA, croupissent, désemparés et à bout de souffle, fuient la misère dans leurs pays respectifs et attendent devant un mur de fer barbelé la moindre occasion pour passer de l’autre côté de la Méditerranée.

      Un quart de siècle plus tard, le monde n’a toujours pas compris les méfaits de ces barrières de séparation. De Ceuta en Espagne à la frontière mexico-américaine en passant par la Cisjordanie et la zone coréenne démilitarisée,  on compte aujourd’hui dans le monde plus d’une quarantaine de barrières dont les motivations sont diverses : immigration, contrebande ou encore terrorisme

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      Article : les nouvelles technologies à Luanda
      Non classé
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      4 novembre 2014

      les nouvelles technologies à Luanda

      image3 ans plus tôt, personne n’aurait parié au succès fulgurant que connaît le monde des nouvelles technologies aujourd’hui à Luanda. Quand je vois dans le bus de transport public, au supermarché, au bureau, au stade, dans des voitures, etc. le nombre de personnes qui vivent sur leur terminal ( smartphones, iPod, NetBook, tablette, GPS, etc), sans les quitter de main, ni des yeux, je sens qu’on s’approche dangereusement et concrètement à une servitude volontaire.

      L’avalanche de nouvelles technologies de communication et de l’information et la sournoise dépendance des jeunes à Internet social (Facebook, Whatsapp, Badoo, Viber, etc.) dans la capitale angolaise, revêt pour moi un caractère très dangereux. Pas de lecture (bouquin), des randonnées deviennent occasionnelles, le sports presque inexistant, etc. On adopte une vie sociale en pixel qui se résume à rester cloitrer et scotcher devant son écran entrain de tergiverser entre consulter un mail, un profils, un lien ou une vidéo et, on fini généralement par enraciner ses doigts sur un clavier. Cette sensation de vouloir simplifier la vie et avoir tout à la portée de main, influence sensiblement nos aspérités du quotidien, qu’il devient difficile de percevoir la réalité. C’est ainsi qu’une fille me disait, il y a 2 jours, qu’elle préférait bien perdre sa virginité que son smartphone.

      Il y a une année, j’étais aussi accrocs aux appareils de communications. Vu le rythme effréné d’inventions dans ce domaine, j’ai fini par créer une dépendance au point que je ressentais un vide quand je les éteignais et l’envie de vouloir les rallumer me revenait chaque fois. Mon smartphone grand écran, avec une réactivité éclaire et des applications incroyables a gagné mon quotidien. Du coût je passais des heures sur Internet, enfermer dans mon salon et pendue à mon téléphone animé d’une seule envie « être le premier à être informer » et espérer recevoir une notification, un SMS, un Mail, etc.

      C’est en constatant un jour que j’avais oublié de recharger mon iPhone et Ipad (suite au délestage) que je pouvais faire autres choses sans ces appareils, j’ai alors décidé de décrocher. Je me suis fixer des horaires sur Internet et j’utilise désormais un téléphone normal (qui me permet juste de téléphoner) pour ne pas être tenter de récidiver. Aujourd’hui quand je vois tout ce monde, regard et doigts rivé sur leurs smartphones, j’espère seulement qu’il ne ressentent pas ce vide triste que j’ai vécu. Au final, quand on y regarde de plus près, on se rend compte finalement que l’extérieur de notre appartement est aussi plus agréable que l’intérieur.

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      Article : Halloween
      Société
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      31 octobre 2014

      Halloween

      Halloween Hier sur Rounds (une plate-forme de vidéo chat), mon ami Franck qui vit depuis 5 ans aux USA, m’a parlé de Halloween, même si notre conversation était plus centré à la situation au Burkina où l’avenir politique de Blaise reste incertain.

      Halloween, sûrement je pense que tout le monde connaît le nom de cette fête qui nous vient des états unis et qui s’est répandue à travers la planète, de même que les rituels qui la composent : le 31 octobre de chaque année, des jeunes et enfants se déguisent en fantômes et autres zombies horribles pour faire peur, sonnent aux portes, réclament des bonbons ou font une mauvaise farce. Pendant toute la nuit, ils parcourent des rues et jouer à se faire peur et à chaque porte qu’ils frappent, ils prononcent ces trois petits mots « trick or treat » (friandise ou bêtise), des bonbons ou des farces.

      Les origines de cette fête

      Dans la légende celte, Le Seigneur de la mort SAMAIN, avait sa fête le 1er novembre et les druides pensaient que, pour participer à cette fête, les morts revenaient dès la veille sur terre. Pour ne pas les décevoir, on préparait des offrandes à leur intention et on allumait des feux pour les tenir à distance. Dans ce contexte, il faut ajouter l’intervention d’un personnage, Jack O’Lantern. Ce brave homme, au moment de sa mort et selon la légende, aurait été refusé au paradis et le diable, lui aurait aussi fermé la porte de l’enfer, tout en lui donnant, pour le consoler, une petite flamme tirée des fournaises ardentes dont il est le gardien. Dès lors, Jack erre, cherchant son chemin. Pour éclairer celui-ci, il aurait creusé un navet pour y placer sa flamme et en faire une espèce de lanterne, d’où la citrouille creusée aujourd’hui. Il faut ajouter que le nouvel an des devins et sorcières n’est pas le 31 décembre, mais le 31 octobre de chaque année.

      Halloween est la fête des morts. On peut croire ou non aux forces du mal et en Dieu, mais pour ma part, je ne fête pas Halloween et j’encourage beaucoup de mes amis à faire de même.

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      Article : Mohamed Ali : when we were the king
      Société
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      30 octobre 2014

      Mohamed Ali : when we were the king

      Mohamed Ali regarde s'effondrer le champion du monde George Foreman au huitième round du combat pour le titre de champion du monde WBA / WBC à Kinshasa, Zaïre, 30 octobre 1974. Foreman s’est fait compter par l'arbitre et Ali a repris la couronne des poids lourds du monde par KO dans ce combat surnommé «Rumble in the Jungle». (AP Photo)
      Mohamed Ali regarde s’effondrer le champion du monde George Foreman. (AP Photo)

      Je m’y connais très peu dans la boxe, pourtant je m’ennuie jamais de regarder le documentaire « When we were Kings » de Léon Gast, qui retrace l’histoire d’un des combats de boxe les plus mythiques qui opposa le 30 octobre 1974 à Kinshasa deux boxeurs noirs américains (George Foreman et Mohamed Ali) sur le sol africain (Zaïre).

      La jeunesse et la force de George Foreman vont s’affronter à la ruse et l’expérience de Mohamed Ali, dans un stade (stade Tâta Raphaël) acquis à la cause africaine. Quarante ans après, le souvenir reste intact. Mohamed Ali est un mythe et une légende. Il est le plus fort du monde : « The greatest »

      Le plus frappant dans ce film n’est pas le combat pour moi, mais plutôt son contexte historique. Deux Noirs américains qui viennent se battre dans la jungle africaine (Rumble in the jungle ou Bagarre dans la jungle) avec des attitudes opposées : un Foreman mal à l’aise au cœur de l’Afrique, considéré comme l’esclave apprivoisé des Blancs et un Ali faisant semblant de se sentir à la maison et qui se représente comme un fervent défenseur de la cause des noirs dans un contexte dominé par le panafricanisme.

      Le combat qui se solda par la victoire de Mohamed Ali qui renvoyait son adversaire au tapis au huitième round (K.O) symbolise la victoire de la lutte contre la ségrégation cheval de bataille de Cassius Clay. C’était un combat entre deux Noirs, sur le continent noir et vu pas beaucoup de Blancs dans le monde.

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      Article : Le calvaire d’un orphelin
      Société
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      29 octobre 2014

      Le calvaire d’un orphelin

      20141029-074626.jpg

      Ce billet était près depuis une semaine, mais je ne sais pas pourquoi je ne l’ai pas publié avant. En lisant ce matin l’histoire de Had Albert, j’ai eu le sentiment qu’il racontait ma vie. A la seule différence, que lui a vécu dans une famille monoparental. J’ai 30 ans et je suis orphelin. Toute ma vie, j’ai envié avoir une famille: des parents, frères, sœurs, mamie, papy, cousins, etc. Je suis seul, je vis seul, sans famille, et je crois que l’on aurait dû me tuer à la naissance car être orphelin et vivre comme Melchisedeck c’est immonde. Voir mes amis, avec leurs parents qui les aiment tant, me révolte beaucoup et me donne le sentiment de vivre dans un autre monde.

      Mon calvaire commence un petit matin, quand des militaires font éruption dans notre parcelle et emportent de force mon père pour aller combattre l’UNITA. J’avais 6 ans, je le voyais partir impuissant, les larmes aux yeux, sans nous dire au revoir. C’est là que j’ai compris que je ne le rêverais plus. Une année plus tard, ma mère mourrait dans un accident de circulation à Luanda 3 mois après notre exode.
      Le monde s’était arrêté pour moi ce jour là, j’avais le sentiment d’être un pestiféré. On dirait qu’une malédiction s’abattait sur moi. Les gens avaient peur de moi et on me regardaient avec effroi.

      J’ai toujours eu le sentiment que le monde a été très injuste avec moi. J’avais besoin d’une famille avec qui passer les fêtes, des frères pour jouer et de parents pour discuter. Je me rappelle, à 15 ans, je regardais jalousement mes camarades discuter leur vision du monde avec leurs parents. J’avais bien un tuteur, mais auriez-vous osé lui balancer votre révolte en risquant de perdre son amitié? Non. Je préférais discuter ma vision du monde avec les murs et je m’effondrais en pleurs en suppliants le bon Dieu de me répondre à tous ces « pourquoi » qui me passaient par la tête.

      A l’âge adulte, ces moments de crise j’ai essayé de les surmonter, en cherchant de nouveaux repères et croire en la possibilité des choses qui ne meurent pas. Mais, hélas! L’orphelin a toujours tendance à en demander beaucoup: une soif incommensurable de sécurité, l’erreur de prendre son ami pour son père, sa mère, son frère, sa sœur,… Et la moindre dispute peut tourner a la tragédie. Et là vient un autre deuil.

      Au final, je pense que l’orphelin sèchera ses larmes qu’avec le temps et la patience, avec la force de trouver un amour détaché et non pas mendiant. J’accepte ces moments de retour en arrière et de pleurs comme moment à revivre, afin que le moment présent ait ensuite plus de valeur à mes yeux.

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      Auteur·e

      L'auteur: Steaves
      Je m'appelle Steaves Kashal Mahum. Je suis de nationalité angolaise et détenteur d'un diplôme en sciences agronomiques, option phytotechnie. Je suis un passionné par la langue française, surtout par sa richesse linguistique. J'aime partager et discuter de politique nationale comme internationale.

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