Bouteflika: un président malade qui gouverne par procuration
A mesure que les jours passent, puis des mois ; à mesure que les supputations sur l’état de santé du premier citoyen algérien persistent; à mesure que l’on se demande s’il est encore lucide à prendre de décisions ou pas, s’installent peu à peu les doutes sur la capacité de l’homme à diriger le plus grand pays africain (en termes de superficie). Que le chapitre Bouteflika dans le grand livre de l’histoire de l’Algérie écrit ses dernières pages.
Après son bref séjour en milieu de la semaine passée dans une clinique à Grenoble en France, les bruits vont bon train. Personne, personne ne peut dire avec certitude pour quelle pathologie le président algérien a été admis à la clinique d’Alembert. Mais le bruit s’est propagé à la vitesse de la lumière médiatique.
La rumeur sur la gestion du pays par procuration s’inscrit également dans ce contexte. Nul ne sait si elle est fondée ou non. Nul ne peut dire, avec certitude, qui dirige l’Algérie. Depuis l’hospitalisation de Bouteflika à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce, à Paris, le 27 avril 2013 l’état de santé du président algérien fait objet de plusieurs supputations. Annoncé d’abord comme mort, puis vivant et depuis lors, dans un fauteuil roulant, l’opacité qui entoure l’état de santé du président algérien prête à tant de confusion et le suspense continue.
Bouteflika n’est plus une assurance, mais une incertitude. C’est ainsi. Au vu de ce contexte, et à l’âge du président 77 ans, personnellement je pense qu’il devrait abandonner le pouvoir comme l’avait fait en son temps tâta Madiba. Ça ne sert à rien de s’accrocher à un pouvoir pour y jouer le roi assis.
Ces constatations n’ont que peu à voir avec l’admiration ou l’affection que j’ai pour le président algérien. Homme politique hors norme, l’artisan de la réconciliation d’une longue et terrible guerre civile qui avait fait basculer le pays dans une décennie noire. Sauf qu’aujourd’hui, nul ne peut prédire si le président algérien pourra achever son mandat jusqu’en 2018. Il visite plus les cabinets médicaux que son propre cabinet présidentiel.
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