Steaves

Devoir de mémoire pour nos Kassapards massacrés

Kassapardes et kassapards! vos yeux s’ouvrent aujourd’hui sur un monde différent. Il y a 25 ans, jour pour jours, vos propres services de sécurités avaient été utilisé contre vous pour réaliser un massacre lâche et ignoble sur votre campus. Vos frères, vos aînés en avaient payé le frais. Il a fallut des semaines, des mois… pour compter les morts,… pour pouvoir mesurer les dégâts que cette tuerie aveugle et barbare avait causé.

Le journaliste Americain Stephen Smith, nous décrit la scène macabre de la nuit du vendredi 11 mai sur le campus universitaire de Lubumbashi.

La nuit tombée, l’électricité et l’eau sont coupées à la cité universitaire. Sur un campus plongé dans l’obscurité, les soldats font irruption. Accompagné de quelques étudiants d’origine ngbandi ( tribut dont été originaire le maréchal Mobutu) masqués afin de ne pas être reconnus par leurs camarades, des étudiants anti-régime Mobutu repérés dans la journée grâce aux « indics » malmenés, feront les frais d’une vengeance démentielle. Depuis leurs résidences éloignées du campus, les professeurs entendront pendant des heures les hurlements d’agonie de leurs étudiants sans pouvoir intervenir. Certains résisteront dans des combats désespérés. Ils auront le crâne fracassé ou seront passés par la fenêtre, affirment des témoins. Le lendemain, le campus reste fermé pour «nettoyage».

Je vous parle de cela, parce que le quart du siècle qui nous sépare de cet événement, l’Etat d’esprit d’un régime répressif n’a pas changé. Non, un régime répressif n’a pas peur et il ne recule devant rien une fois qu’il se sent menacé. Il ne comprend rien des idéaux du peuple qu’il anéantit chaque jour, ni des règles du jeu d’un Etat démocratique.

Il y a 4 mois, du 19 au 21 janvier dernier, à Kinshasa, une manifestation contre la modification de la loi électorale avait été réprimé dans le sang. Plusieurs jeunes sont mort, d’autres ont été blessés. Aucune enquête n’a été diligentée et personne n’a été tenu responsable. Des journalistes ainsi que des activistes de la société civiles meurent chaque jour, assassinés, mutilés, parfois égorgés dans une impunité générale. De son côté la communauté internationale reste indifférente. Dommage que l’histoire se répète et l’humanité n’arrive toujours pas a apprendre.


Burundi : un mandat de plus est un mandat de trop

Il va être difficile de faire taire le peuple, de les tuer indéfiniment sans en répondre devant des juridictions internationales, de faire la sourde oreille alors que tu sais que sa revendication est légitime… un peuple révolté n’a plus d’âme, tu le sais. Alors je te conseille dégage! Dégage, parce qu’un jour de plus est un jour de trop. Une semaine de plus est une semaine de trop. Un mandat de plus, c’est un mandat de trop.

Plusieurs avant toi ont rêvé de l’immortalité sur le dos de leur peuple, ils ont eu tort et ont payé cher ce rêve. Le dernier en date c’est ton ex-homologue burkinabè. Il a payé le prix de son indifférence, n’eut était la France, il aurait connu le sort réservé à tous ces colons de notre malheur :  chassé, tué et traîné dans la boue. Ne te fies pas trop à cette mascarade de tes services de sécurité et toutes ces manœuvres pour mater et anéantir la révolte du peuple, on le sait bien toi et moi que ça ne durera pas longtemps, car le peuple est fatigué et la fatigue du peuple engendre toujours la colère et la colère la désobéissance qui a emporté tous ces régimes les plus autocratiques qu’ait connu le monde.

Tu as encore du temps pour rectifier le cap. Du temps pour arriver au terme de ton mandat. N’en abuse pas, car le temps, c’est ce que le peuple n’en a plus pour t’offrir après 2015. Tu en as pris dix ans pour leur faire des belles promesses, dix ans pour faire du docteur Doxey, en essayant de leur refiler ton élixir miracle. Ils ont compris ta supercherie, maintenant ils en veulent plus. Ils te l’on affirmé la semaine dernière, au péril de leur vie. Pourquoi tu t’entêtes tant à entendre la voix de la raison ? N’affronte pas ton peuple, sinon tu payeras le prix de ton indifférence.

Que veux-tu qu’on retienne de toi ? Que tu ne savais pas compter ? Qu’un mandat de 5 ans plus un autre de 5 ans voudrait dire pour toi un seul mandat de 10 ans ? Sois réfléchi et n’entre pas dans le cercle des imbéciles. Arrête d’insulter ton peuple, car ton déni de raisonnement est une injure à la paix, à la Constitution et à l’avenir de ce beau pays.


Je suis Afrique

C’est la comparaison a laquelle on ne voudrait pas échapper. Une fois de plus ça fait la fine bouche sur le réseau sociaux. On est nombreux à s’émouvoir de la différence de traitement médiatique de certains sujets quand il s’agit de l’Afrique. L’indifférence avec laquelle les médias occidentaux traditionnels traitent des sujets africains.

Il y a quelques mois 17 personnes sont mortes dans un attentat djihadiste à Paris. Les projecteurs étaient braqué sur l’hexagone. Pendant deux jours la terre a cessé de tourner. Nous sommes tous devenus des Charlies, alors qu’au même moment, il se déroulait un carnage au nord-est du Nigeria où il n’y avait aucun journaliste pour couvrir les 2000 morts innocents de Boko Haram.

On s’en souviendra longtemps de la mobilisation mondiale lors du tsunami qui avait ravager l’Indonésie, le Sri Lanka et la Thaïlande. Des éditions spéciales non-stop qui avaient couvert cette tragédie qui emporta plus de 230 000 victimes alors qu’au Rwanda entre avril et juin 1994, il n’eut qu’une seule vidéo montrant l’exécution du génocide qui coûta la vie à plus de 800 000 personnes : celle d’un barrage hutu filmée le 18 avril 1994 par Nick Hughes, de la chaîne britannique BBC.

Il y a quelques jours aussi, un pilote apparemment fou, d’origine allemande de la compagnie aérienne Germanwings a décidé de se suicider avec 150 personnes à bord d’un avion dans la région montagneuse de Barcelonette en France. Dans l’immédiat des mesures ont été prise pour veiller à ce que le pilote ne reste plus seul dans le cockpit… Il y a entre un à deux ans, un pilote mozambicaine (certainement aussi fou que l’allemand) avait décidé de se suicider dans les conditions similaires en écrasant un avion de ligne au sol au milieu du parc de Bwabwata en Namibie. A l’époque, personne n’avait pris des mesures contraignantes et modifier les règles qui ont changé aujourd’hui.

Récemment 148 kenyans ont péris sous le joug des excités à la kalachinickov, aucune édition spéciale n’a été consacré à ce carnage, comme si l’assassinat d’une centaine d’étudiants africains n’avait pas vraiment d’importance. Avez vous déjà penser l’onde de choc que provoquerait l’assassinat de 10 étudiants de l’université de Harvard, de Oxford ou de la Sorbonne?

Je m’interroge donc. Pourquoi tant d’indifférence à l’égard de l’Afrique? 12 journalistes meurent et le monde entier devient Charlie, quelques touristes occidentaux périssent dans un tsunami, on mobilise des éditions spéciales, un avion de la compagnie européenne s’écrase, rapidement on modifie les règles de l’aviation civil… et pendant ce temps personne ne parle de la Libye, de l’Est de la RDC, de la corne de l’Afrique…, Qu’est faudrait il donc arriver à l’Afrique pour qu’enfin le hashtag #Jesuisafrique soit au même diapason que le hashtag #JeSuisCharlie ou #Germanwings.


Du massacre de Lubumbashi à celui de Garissa, il y a 25 ans et beaucoup de similarité

Un commando qui attaque des étudiants innocents dans leur sommeil sur un campus universitaire. Une communauté repérée, regroupée, triée et mise à l’écart. Puis c’est un massacre lâche et horrible qui s’en suit. Le scénario s’est déjà produit sur le campus de l’université de Lubumbashi en RDC, il y a 25 ans.

Dans la nuit du 11 au 12 mai 1990, des étudiants du campus universitaire de Lubumbashi sont assaillis et assassinés par un commando de l’armée zaïroise. Une cinquantaine d’étudiants non originaires de la province de l’Equateur (province dont est originaire le maréchal Mobutu) en majorité du Kasaï, Kivu et Bandundu sont sauvagement égorgés à l’arme blanche, voire abattus par des armes munies d’un silencieux. On parle alors du massacre de Lubumbashi, connu sous le nom de « Lititi Mboka » cri de guerre utilisé par les assaillants pour reconnaître les étudiants de l’ethnie ngbandi. Lititi mboka signifiant herbe de mon village, la mauvaise herbe ne sera pas épargnée.

Les enquêtes n’arriveront toutefois pas à déterminer jusqu’à ce jour le nombre exact des victimes de ce massacre. Selon la version officielle, le campus de Lubumbashi n’a été que le théâtre d’affrontements entre deux fractions estudiantines rivales. Il n’y aurait eu qu’un mort et plusieurs blessés. Alors que plusieurs témoignages et sources concordantes font état d’une dizaine de victimes.

Le massacre de Lubumbashi présente toutefois de grandes similitudes avec les premiers éléments d’information du récent attentat djihadiste shebab de Garissa au Kenya. Un commando djihadiste qui fait irruption sur un campus universitaire alors que les étudiants sont encore endormis. Le tri entre musulmans et non-musulmans dont les premiers jouiront de la clémence des islamistes et auront la vie sauve et les autres subiront la loi la plus dure, ils seront tués. Enfin la nature même de la tuerie qui a mêlé vengeance religieuse et répression politique.


Kenya: quand le summum du terrorisme atteint le ridicule

Toujours les mêmes lâches … Toujours les mêmes meurtriers barbares et sanguinaires… Toujours les mêmes fous de dieu Satan … Toujours les mêmes indécences … toujours les mêmes revendications …. Toujours les mêmes scénarios … Bah!!! De Paris à Mossoul en passant par Bruxelles, Copenhague, Tunis et Garissa… le summum du terrorisme a atteint franchement le ridicule et l’incompréhension.

Chaque jour c’est le même ballet, le même déferlement. Je manque des mots pour expliquer ce fléau inhumain, ce psychodrame exaspéré, cette barbarie haineuse et lâche, ce manque d’hérésie humain qui incite les fanatiques d’Allah à commettre des actes aussi atroce tel que celui de l’université de Garissa, hier au Kenya. Hein!!! …Quoi ? Le manque de perspectives d’un avenir décent… Quoi ? La vision des festins et de vierges dans l’au-delà? Non. Ces excités à la kalachinickov devraient souffrir d’un syndrome de profonde ignorance.

Premièrement ils s’en prennent aux journaux (France, Danemark, Allemagne), ensuite aux musées (Belgique, Tunisie), puis à des patrimoines historiques (Syrie, Irak) et finalement à une université. Demain, après demain, peu importe la date, peu importe le temps et l’endroit, ces tenants de l’obscurantisme vont récidiver. Ils frapperont à nouveau et je ne serais pas surpris s’ils s’en prenaient à l’art, à la culture et à l’enseignement. Car ces vauriens ont prouvé à coup de massue que l’ignorance est leur seul salut et rien d’autre.


Contre toutes les statistiques PSG triomphe de Chelsea

C’est quand les chances sont infimes qu’il faut les saisir, c’est quand l’espoir est moindre qu’il faut y croire, faire monter les statistiques et écrire l’histoire, c’est ce que Paris a démontré hier soir à Londre. Puissant, étonnant, extraordinaire, excellent… difficile de choisir l’adjectif propre pour qualifier la performance des hommes de Laurent blanc ce mercredi soir sur la pelouse de Stamford Bridge, alors que tous les pronostics et statistiques étaient réduit à zéro face à Mourinho.

 

Prise d'écran
Prise d’écran

Dans l’histoire du huitième de final retour Chealsea-PSG, on retiendra le rouge d’Ibrahimovic, L’arbitrage pas très correct de M. Kuiper. Les simulations des joueurs de Maurinho. Les dribbles de Verratti. La combativité de Pastore. Le tir de Cavani sur le poteau gauche de Courtois. Le but du moins chanceux de Cahill. La tête extraordinaire de David Luiz sur le corner qui ramènera le deux équipe à égalité. Les prolongations. Le penalty surprenant concédé par Thiago Silva. Les exploits de Courtois. Le but de Thiago Silva. Le dernier arrêt de Sirigu. Au final 2-2 synonyme de qualification pour le club parisien !

 

Laurent Blanc et ses hommes ont réussi à écrire une nouvelle page dans l’histoire du foot européen et français. Ils ont réussit à briser la malédiction des clubs français contre Mourinho. Désormais Paris est entré dans la cours de grand et son entraîneur aussi. Laurent Blanc a triomphé le Spécial one, et le PSG a éliminé de belle manière le géant Chealse. Désormais, au vu de ce match londonien, tous les rêves sont permis pour le club parisien.


Hommage à la femme

imagePlaider la cause de la femme semble mission impossible. Et pourtant, cela reste nécessaire. Car la perspective de voir cette belle créature, la plus chantée du monde être bafouée ne peut laisser indifférent. La femme est aimée, adulée, adorée… pourtant c’est l’être le plus méprisé, le plus abject et le plus avili que je connaisse.

Le 08 mars est une journée pour HONORER certaines femmes connues et reconnues mondialement, mais aussi pour rendre HOMMAGE aux plus humbles dont nombreuses sont celles qui se battent jour et nuit pour tenter de se frayer une place dans la société, se donnant à fond pour leur famille!!! Sans oublier par ailleurs celles qui survivent dans des conditions effrayantes tandis que d’autres sont tuées en toute impunité….

Votre martyr, mérite tout simplement d’être réhabilité. Je pense à vous qui, en Arabie Saoudite il vous a été interdit le volant parce que vous êtes femme. A vous mes jeunes sœurs du Nigeria enlevées par Boko Haram, et vous autres victimes de traitements inhumains à l’Est de la RDC, sans oublié la femme afghane réduite dans certaines régions au second rang.


L’Abri: un film qui met en mal l’asile suisse

imageIl y a bien longtemps que j’avais vu Fernand Melgar. Hier comme par un heureux hasard, je découvrais le réalisateur du documentaire Forteresse et Vol spécial sur le plateau de France 24 dans l’émission l’Affiche. Le réalisateur Suisse d’origine espagnole, né au Maroc était venu parler de son nouveau documentaire « L’Abri », sorti en sale en septembre 2014. Son récit de fait devant la journaliste Natacha Vesnitch de France 24 m’a beaucoup ému et m’a donné le goût de voir ce film.

Dans son synopsis, Fernand Melgar explique avoir fait une immersion remarquable au cœur de la précarité à travers des parcours de vie de SDF en Suisse dont la plupart sont des africains, des Roms, mais également des européens qui fuient la crise dans leurs pays respectifs et espèrent trouver une vie meilleure en Suisse. Son documentaire qui relate d’un hiver au cœur d’un centre d’accueil d’urgence pour sans-abris de Lausanne où, chaque soir, des hommes et des femmes meurtris par le froid mordant viennent chercher refuge. Et chaque soir, les gardiens impuissants se voient dans l’obligation d’obéir au même terrible rituel : celui de choisir les quelques cinquantaine d’élus qui pourront accéder au « bunker » (comme l’appellent communément les immigrés eux-mêmes), et ainsi recevoir un plat chaud et un lit.

Je n’ai pas eu jusqu’à présent la chance de suivre le film en intégralité, il faut dire que j’ai pu simplement voir la bande-annonce sur Youtube, mais à entendre son réalisateur, ce documentaire touche différents problèmes liées à la pratique citoyenne et notamment aux droits humains qui aujourd’hui semble être bafoué en Suisse.

Je suis étonné de savoir que des pays comme la Suisse longtemps considérée comme terre d’asile à tradition humanitaire, où furent signés les conventions de Vienne, le siège mondiale du comité international de la croix rouge, du comité international olympique et de la FIFA qui ont pour charte la lutte contre la discrimination est conduite aujourd’hui face à la précarité à faire fi de ses propres principes, en fermant les portes aux sans-abris.

Je suis également indigné par l’impuissance de dirigeants suisses, mais aussi de la société toute entière, incapable aujourd’hui face à la précarité de se lier avec d’autre peuple, une société terrorisée qui ne voit pas d’autre solution que de construire des murs, des parois certes protectrices, mais aussi isolantes, qui risquent de se muer en prison.


A quand un garçon ?

image
Photo d’illustration crédit :www.dreamstime.com

Je me sens obligé d’écrire un billet sur une question familiale très importante. J’ai beaucoup réfléchi avant de prendre cette décision. Si je le fais aujourd’hui et pas avant c’est parce que depuis peu il ne se passe pas un jour sans qu’on me pose la fameuse question: « Alors, à quand un garçon ? ». Pour rappelle, je suis marié et père de deux ravissantes jeunes filles: Gracie et Nilda

Je n’évite pas ces genres des questions. Je comprends que ce sujet sensible puisse crisper, quand on essaie d’avoir quelque chose, ou quand on n’a pas envie de s’étendre sur ses propres interrogations intérieures, mais dans mon cas, la situation est heureusement très simple: ni Sabrina ni moi n’en avons envie.

Les raisons qui expliquent cette absence d’envie sont nombreuses et complexes, mais pour faire court, disons que du côté de Sabrina, il y a une question professionnelle. Je comprends qu’elle n’ait pas envie de replonger dans les nuits sans sommeil, alors qu’elle est sensé aller travail tôt le matin.

De mon côté, après la naissance de Gracie et Nilda, le désir d’un troisième enfant n’est pas revenu. Je suis très attentif à ce désir ou à cette absence de désir. Je le guette presque, tant je crains d’avoir un jour des regrets. Je suis encore prêt à changer d’avis, et Sabrina sûrement aussi, si elle sentait que c’était mon souhait. Mais non. Jusqu’à présent, rien. Il faut dire que les enfants c’est ne pas une question de sexe. En plus c’est pas aux parents de déterminer le sexe de leurs enfants. C’est juste une question de probabilité. Mon non désir d’un troisième enfant dépasse toutefois cette question de sexe. Au fond, il y a surtout le fait que je suis heureux comme ça, avec Sabrina, Gracie et Nilda.

C’est d’ailleurs ce que je réponds, inlassablement et de bonne grâce, quand la sempiternelle question survient. Je comprends aussi qu’en Afrique on préfère un héritier mâle, que femelle. Je ne m’offusque pas pour autant, quand les gens me pose la question. J’interprète ça comme une simple marque d’intérêt. Et puis il faut bien parler de quelque chose. Souvent, les gens ont juste envie de faire la conversation, ils ne sont pas dans le jugement.

Mais, il arrive parfois, que je sens bien qu’il y a une injonction. « Ca serait tellement bien pour les filles d’avoir un petit frère », estiment certains. Honnêtement, je suis assez d’accord avec eux. Ayant moi-même vécu dans une famille nombreuse, avec de sœurs et frères avec qui je m’entend bien. J’ai naturellement tendance à penser qu’il est plus agréable de grandir au sein d’une fratrie à deux genre. On s’ennuie moins, on apprend facilement sur l’autre sexe, on tisse de bonne relations avec les amis de la petite sœur ou du grand frère… Mais bon, on ne va pas faire un garçon pour plaisir aux filles. Ca n’est pas comme ça que ça marche, et ça ne serait pas leur rendre service.


Que faire contre cette hydre aux têtes multiples et ses exécutions en masse

C’est un début d’année (2015) très agité qui n’incite guère à l’optimisme. Entre la spectaculaire offensive djihadiste en Europe (France, Belgique et Danemark), la progression de Boko Haram en Afrique (Nigéria, Cameroun, Niger, Tchad), le chaos libyen, l’horreur qui sévit au Pakistan et menace l’Afghanistan et tant d’autre menaces islamistes, prouvent que nous sommes en face d’un djihad apocalyptique qui se propage dans toutes les régions du monde.

Jamais le djihad a été aussi effrayant au point de se transformer en une menace réelle à l’ordre régional et mondial. Au cas où vous n’auriez pas saisi le message à retenir de la récente vidéo de l’EI qui montre l’exécution sommaire de vingt-et-un Egyptiens coptes chrétiens, le voici : « Nous sommes des bourreaux, pas des guerriers ». Le sang déversé sur la plage libyenne marque le tapis rouge de bienvenue à l’exécution de masse. La dignité de funérailles n’est sera pas au rendez-vous.

Encouragés et financés par des puissances bien connues, les mouvements islamistes les plus radicaux prolifèrent depuis plus d’une décennie et se sont enracinés davantage avec les printemps arabes. L’instauration, l’été dernier, d’un « califat » au cœur du Moyen Orient, avec ses métastases un peu partout dans l’arc de crises qui va du Sahel à l’Afghanistan, en passant par l’Europe a changé la nature du péril djihadiste en ce début d’année.

Aujourd’hui, avec la montée du wahhabisme et la crise qui se vit en Europe, le monde découvre enfin cette sur-disponibilité des jeunes qui n’ont rien d’autre à faire que de vivre le psychodrame exaspéré qu’est l’absence du futur. Et lorsque les perspectives d’un avenir décent disparaissent complètement, est-il étonnant que certains puissent se préoccuper de l’esprit de visions de festins et de vierges les attendant dans l’au-delà ?

La guerre conduite l’été dernier contre Daech, à grand renfort de bombes guidées par laser ou de missiles de croisière, ou celle contre Boko Haram au nord du Nigeria a montré ses limites. Elle ne viendra jamais à bout d’une hydre aux têtes multiples. peut-être qu’il est temps de changer de logiciel et s’en prendre enfin aux racines du mal : trouver des règlements politiques à l’échelle régionale et, surtout, faire taire les appuis politiques et financiers dont bénéficient les mouvements terroristes.