Angola: quand vivre devient survivre

Article : Angola: quand vivre devient survivre
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17 décembre 2014

Angola: quand vivre devient survivre

CorruptionNotre terre est rouge et notre or est noir, nos pierres sont brillantes et nos rivières ne tarissent pas d’or blanc. Pourtant nos robinets sont secs et le panier de la ménagère vide. Ici, la société est divisée en deux. Vivre est devenu survivre, tu règnes ou tu crèves et rien entre les deux. Chaque jour le luxe le plus indécent côtoie la misère la plus criante et ainsi va notre quotidien.

La corruption est devenue monnaie courante et dévaliser les caisses de l’Etat n’a rien de surprenant. Ici il n’y a vraisemblablement pas de raison de demander des comptes à ceux qui nous dirigent. Juge et accusé fréquentent les mêmes endroits et mangent (parfois) à la même table.

Le culte du chef étant une valeur incontestable, personne ne semble préoccuper outre mesure aux fortunes colossales de certains prédateurs privilégiés du régime. Tout le monde étant (à son niveau) dans la même course pour un enrichissement illicite. L’opportunisme est ainsi devenu une religion.

Les caractéristiques dont présentent nos grandes villes sont comparable à celles d’une société féodale et « Paraître » est devenu sport national et cela a tout le niveau de la société. Du coup, tout le monde y va de sa manière ou de son pseudo caprice de star pour donner l’illusion de son importance et ainsi imposer le respect d’autrui.

L’homosexualité, la prostitution, le racisme, le trafic d’influence, la corruption, les inégalités sociales et même parfois le débat religieux sont devenus des sujets sensibles. Personne n’ose en parler par peur de s’attirer des ennuies.

L’Angola est donc un pays qui interpelle et qui bouleverse. il existe dans ce pays une véritable classe de prédateurs dont les avoirs se comptent souvent en centaine de millions, voire en milliard de dollars. Le pays est une manne sans fond pour qui sait l’exploiter. Mais le contraste entre ces privilégiés et le reste de la population est d’autant plus violent qu’il n’y a pas vraiment de classe moyenne dans ce pays.

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