Ne me parle plus d’amour (première partie)
Cette réflexion est passée dans ma tête récemment, après une dispute verbale très violente avec ma dernière partenaire. Elle peut paraître anodine, pourtant cette phrase résume à merveille le ressentiment que j’éprouve aujourd’hui, écartelé entre émerveillement et indignation sur l’amour, après de longues années de découvertes,
J’ai rêvé l’amour presque toute mon enfance. Pendant mon adolescence, je me suis refusé d’aimer qui que ce soit. Oui, enfin non, enfin presque, parce que je croyais que l’amour était un sentiment merveilleux avec lequel on ne pouvait pas s’amuser. Dans ma jeunesse j’ai beaucoup aimé les amours platoniques, sans pour autant me perdre sur des futilités. J’ai tant aimé l’amour, qu’à 18 ans j’ai vu sa face dans un rêve. 10 ans plus tard, je l’ai rencontré, je l’ai fait la cour, suis allé à sa rencontre à plus de 1 500 km de distance et elle m’a trahi seulement quelques mois plus tard. Mdrrrrrr comme c’est drôle d’entendre les gens dire : » C‘est merveilleux, l’amour « .
Dans ma jeunesse, j’ai tant aimé l’amour que j’ai fini par en être obsédé. J’étais un novice qui pouvait offrir son cœur sans rien attendre en retour. L’amour ne me supportait pas et c’est seulement maintenant que je m’en suis rendu compte. Fureteur, bâtard et scélérat, l’amour est très orgueilleux et ça, je ne peux l’admettre. Je me contente désormais de passions instantanées.
J’ai aimé toutes les femmes avec lesquelles je suis sorti (elles n’étaient pas nombreuses) et la vérité c’est que beaucoup d’entre-elles, m’ont blessé, très peu seulement ont réussi à adoucir un tout petit peu mes sentiments. Après autant de sacrifices pour l’amour, je me dis, tomber amoureux de quelqu’un, c’est la plus pire des idioties qu’un homme peut commettre.
Au fait, je me suis toujours inspiré du film entretien avec un vampire où Lestât de Lioncourt (Tom Cruise) disait, qu’à l’époque où la peste dévastait l’Europe, les humains étaient obligés de changer le sang humain avec celui des crapauds. C’est ainsi que je me considère souvent ou disons, c’est ainsi que je vois plusieurs personnes agir. Pas que le crapaud soit pris dans un sens péjoratif, mais qu’il soit considéré comme un animal disponible seulement pour certaines occasions et après on s’en débarrasse.
Je n’ai jamais été timide, moins encore je n’ai jamais voulu jouer avec les sentiments de qui que ce soit. Ici j’exprime un sentiment vrai et honnête qui va justement dans le sens opposé de certaines préconceptions. Car, je suis arrivé à la conclusion que l’homme n’a jamais été préparé pour être honnête. Nous nous couvrons souvent de voiles et masques, parce que personne ne veut voir la vérité en face. Personne ne veut admettre la réalité et nous finissons par vêtir de beauté, les choses laides et nocives.
Comme l’a si bien dit Julio Iglesias dans sa « chanson ne me parle plus d’amour », je voudrais épouser l’indifférence moi aussi pour quelques jours.
A ceux qui liront le texte jusqu’ici, certainement plusieurs me traiteront d’insensible, voire d’immature. Il n’y a aucun problème, mais ce billet est une œuvre d’art baroque et agressive. Oui, c’est en fait comme les peintures surréalistes de René Magritte ou celle de André Masson, ou encore les majestueuses sculptures de Joan Miró. C’est un cri d’alarme, un appel au secours… comme le font les marins en détresse sur la mer haute.
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