Steaves

Quand un cadavre congolais passe pour un angolais

En Angola, il est de notoriété publique que les soins laissent à désirer. La médecine angolaise est la dernière dans la sous-région australe. C’est pour cette raison que bon nombre de compatriotes (ceux qui peuvent et en ont les moyens ) vont se faire soigner la plupart de temps à l’extérieur et principalement en RDC. Malheureusement, tous ceux qui y vont ne reviennent pas en bonne santé et certains reviennent dans des cercueils. (suite…)


Les murs de la honte

Enfin une nouvelle page de l’histoire va être scellé aujourd’hui entre Washington et Havane. Après la normalisations des relations politiques, place à la réouvertures des ambassades dans les deux pays. La hache de la guerre entre les deux frères ennemis va enfin être enterré. Le dernier cycle de la guerre froide va être fermé. Une seul chose reste à savoir: le câlin américain ne sera-t-il pas plus fatale pour l’avenir de l’île? Ça, je ne peux pas répondre avec affirmatif. Le plus important pour le moment c’est ce réchauffement de relations qui ferme la porte à une guerre vieille d’un demi-siècle.

Car il était enfin venu le temps d’oublier la guerre froide de l’époque soviétique. L’époque où le monde était divisé en deux et ne tenait qu’à un fil, près à une guerre nucléaire. C’était au temps de l’URSS versus USA. Les communistes contre les capitalistes. Comme partout ailleurs, en Angola, les plaies de cette guerre n’ont pas encore complètement cicatrisées. Entre le 12 et 20 janvier 1988, les armées sud-africaines (SADF) soutenues par la CIA et cubaines soutenues par l’URSS se livrèrent à une bataille sans précédent à Cuito Cuanavales au sud du pays qui se solda avec un bilan de 8000 morts en seulement une semaine.

Si on peut s’en féliciter aujourd’hui d’avoir en fini avec la guerre froide et le conflit occident-orient, il est cependant malheureux de constater que les mentalités n’ont pas toujours évoluées dans les têtes de certains de nos dirigeants. Comme on peut le voir, avant, la lutte était pour la suprématie géographique, aujourd’hui le combat est de séparer le peuple, les croyances religieuses, mais surtout diviser les riches et les pauvres.

À titre d’exemple, en Afrique, la Tunisie vient d’annoncer la construction d’un mur de sable à sa frontière avec la Libye pour contrer des éventuelles entrées des djihadistes dans son territoire, mais aussi pour empêcher le passage des clandestins. Les États-Unis ont déjà fait de même avec du fil barbelé électrifié dont l’intention est de mettre un terme à l’immigration des Mexicains et autres Latino-Américain. Récemment, la Hongrie a commencé la construction d’une clôture le long de sa frontière avec la Serbie afin d’endiguer le flux des réfugiés tentant de rejoindre l’Europe occidentale. Israël n’est pas resté en marge, en Cisjordanie ils ont construit une barrière longue de 400 à 500 km afin de prévenir des infiltrations des Kamikazes et autres terroristes.

C’est bien dommage qu’on ferme une page triste pour en ouvrir une autre bien malheureuse. L’histoire se répète et l’humanité n’arrive toujours pas à apprendre. Les cubains sont donc prévenu. A chaque fois qu’ils tenteront d’entrer aux États-unis, ils trouveront un mur pour les en empêcher.


En Angola, il est interdit de réfléchir

« Quand la liberté d’expression n’existe plus, c’est la liberté de pensée que l’on jette en prison. » Il y a longtemps, j’avais lu cette citation de Pascal Mourot. Aujourd’hui, j’en ai enfin compris toute sa quintessence.

Entre le 20 et 21 juin, 15 jeunes militants ont été arrêté à Luanda. Tous connus pour leur appartenance à un groupe associatif dénommé Movimento Revolucionario de Jovens (Mouvement des jeunes révolutionnaires en français). Bien avant et sans beaucoup d’impact médiatique, le 14 mars un défenseur des droits humains de la société civile cabindaise, Jose Marco Mavungo avait été arrêté et accusé de rébellion, pour avoir appelé à manifester pacifiquement contre la corruption. Deux mois plus tard, soit le 27 mai, Mario Faustino un autre activiste des droits de l’homme avait été arrêté également pour tentative à manifester contre le gouvernement.

Durant environ 5 ans, les services des sécurités et voire quelques tribunaux ont été mobilisés pour faire taire plusieurs groupes des jeunes qui ont osé exiger publiquement la démission de José Eduardo dos Santos. Ces militants de la société civile angolaise affrontent chaque jour la répression, la persécution, des menaces, des enlèvements et voire des procès bidons comme celui du célèbre journaliste Rafael Marques auteur du livre « les diamants du sang » (en portugais) ou encore celui qui attend les 15 jeunes militants mentionnés ci-haut, accusés de vouloir renverser le régime de papy en organisant un séminaire sous le thème : « la philosophie des révolutions non violente »

Ces derniers mois, le pays connaît un fort régime de répression contre la société civile. La preuve, c’est cette nouvelle loi tyrannique contre les ONG qui à partir de septembre prochain permettra à l’exécutif de contrôler toutes les organisations de la corporation civile. Jusqu’où faut-il remonter dans l’histoire de ce pays pour retrouver un tel moment. On dirait qu’on recule dans le temps, que le pays régresse vers les années 70 lorsque les autorités coloniales portugaises en perte de vitesse face aux mouvements indépendantistes essayaient désespérément de vendre l’idée que l’indépendance ce n’était pas bon pour le pays. Leur argument, l’indépendance allait détruire toutes les bonnes actions coloniales.

Aujourd’hui, mon sentiment à l’égard du régime de José Eduardo dos Santos a quelque chose des années 70. Certes comme au temps de colonisation Eduardo a beaucoup contribué au développement de ce pays. Certes, son parti ( le MPLA ) est l’unique parti politique bien structuré et capable de gérer ce pays. En revanche, c’est avec raison que des activistes et certains autres partis soulèvent la question de l’alternance. On ne peut pas diriger seul indéfiniment un pays. D’autre part, l’Angola, pays gangrené par la corruption, présente aujourd’hui bon nombre de caractéristiques d’une société féodale. Comme à la cour des rois de France, la moindre « autorité », la moindre « appartenance à une famille du régime » vous donne le droit de vous servir dans les caisses de l’Etat sans peur d’être poursuivi.

Je voudrais laisser une place honorable sur le podium de la honte à monsieur João Maria de Sousa procureur général de la République qui persiste et parler de coup d’Etat parce que la police à réussi à arrêter les militants en possession d’un livre intitulé :  Da Ditadura à democracia : uma abordagem conceptual de libertação, (en français : De la dictature à la démocratie, un abordage conceptuel de libération.


États-unis : violence sociale, trop c’est trop !

Tuerie de Charleston, violences policières contre des personnes de couleur : il ne fait pas bon vivre aux Etats-Unis en ce moment…

C’est triste mais fréquent ces derniers temps d’avoir des nouvelles de violences sociales aux États-Unis. Il y a une cinquantaine année, en Caroline on lynchait des noirs tout simplement parce qu’ils portaient la peau noire. Aujourd’hui on les tue dans des églises, quand ce ne sont pas des policiers blancs au nom de la légitime défense ! La société américaine devient de plus en plus paranoïaque et désaxée et les puissants lobbies des armes, la NRA et les excités du Tea Party font tout pour permettre ce genre d’actes.

Je me souviens d’avoir été choqué, il y a un bout de temps, par une chaîne américaine (je ne sais plus laquelle) qui présentait des parents, lors de réunions dites patriotiques, en train d’apprendre le maniement d’armes à leurs enfants qui n’avaient même pas 6 ou 7 ans. Et voilà les résultats. A cela, il faut y ajouter également le comportement de la police dans certains endroits qui n’aide pas à empêcher cette résurgence des idées racistes et haineux qui en réalité n’ont jamais complètement disparu !

Ce qui vient de se passer en Caroline du Sud est un acte criminel et raciste, odieux et haineux qui a été rendu possible tout simplement parce que les lobbys blancs de la NRA refusent que soit instauré un contrôle d’armes au nom du droit à l’auto-défense. Et dans le cas précis, je me demande où se situe le droit à l’auto-défense ?

Je suis très indigné, mais aussi choqué de voir que les USA ne se rendent pas comptes que « armer tout le monde est devenu très dangereux pour tout le monde« . Les vendeurs d’armes, quant à eux, n’ont-ils pas des remords de la conscience ? Comme les marchands d’amiante, La NRA a participé à nettement plus de morts aux USA que Al Qaïda et Etat islamique réunis.


La Chine brade nos terres pour maintenir Papy au pouvoir

En apparence rien n’a changé. Les embouteillages sont toujours monstres sur les grandes artères ensoleillés de Luanda, malgré la flambée du prix du carburant à la pompe. A l’aéroport 4 de Fevereiro, aucune perturbation à l’atterrissage ou au décollage n’a été enregistré par les compagnies aériennes. Dans les rues, les trottoirs et les avenues, les vendeurs à la sauvette continuent à exercer leur métier. Pourtant, si l’on y regarde de plus près, le pays est déjà dans la merde.

Depuis la chute du prix de l’or noir sur le marché international, le coup d’arrêt qu’affiche notre pays est tout à fait spectaculaire. Le Kwanza, la monnaie nationale, s’est effondré par rapport aux dollars américains, l’économie nationale s’est étranglée et la croissance à deux chiffres tant chantée s’est étiolée. Il n’est plus possible de retirer des devises étrangères auprès des banques. Les agences de transfert d’argent (Moneygram et Western Union) ont dû fermer les portes et les cartes Visa et MasterCard ont été suspendues.

Vivre est devenu survivre. Depuis le début de l’année, le prix des denrées alimentaires dans les supermarchés a été revu à la hausse, certaines entreprises ont dû licencier des salariés. Celles qui employaient des expatriés n’ont pas renouvelé tous les contrats. Les administrations locales ont prévenu qu’elles n’allaient pas recruter cette année, comme elles le faisaient d’habitude.

Face au mur, Papy, celui-la même qui limite au maximum ses déplacements à l’étranger, a compris que son régime ne tiendrait pas une nuit de plus si l’atmosphère sociale demeurait ainsi. Il est donc allé voir le vieux Xi, pour signer plusieurs accords bilatéraux et solliciter une ligne de crédit pour sauver nos banques. Le deal du pétrole étant révolu, depuis la dégringolade du prix du baril du Brent, l’été dernier, le Number One a toujours dans ses valises quelques recettes à vendre à son homologue chinois Xi Jinping. Ici, tout le monde s’accorde pour affirmer que le président de la République est allé bradé, cette fois, nos terres arables. Après le pétrole, c’est le tour de l’agriculture.

Depuis, je m’interroge: jusqu’à quand vont-ils continuer à brader nos richesses? Ce pays riche de tout mais incapable d’exploiter ses atouts par manque d’imagination, est en train de mourir à petit feu.  L’exécutif, ainsi que tous les pataquès des révolutionnaires du MPLA (le parti au pouvoir), font de leur mieux pour garder le peuple dans l’ignorance. Aujourd’hui, les visionnaires ont cédé leurs places aux figurants, la magie du pétrole est morte et le rideau de scène est retombé sur une médiocratie prévisible.


Les Zungueiras, ces héroïnes angolaises

ZungueirasDéjà difficile, le quotidien des vendeuses ambulantes se voient menacées par la volonté des autorités de mettre un terme à leurs activités.

Dans les rues ensoleillées de Luanda, on peut voir des femmes combattantes, courageuses et déterminées, chargées de marchandises sur la tête, tout en portant de jeunes enfants attachés dans leur dos avec des tissus noués en travers de leurs poitrines, parcourir la ville d’un bout à l’autre à la quête de revenus. On les appelle ici Zungueiras.

Ces femmes vendent toutes sortes de marchandises : fruits, sandwichs, poissons, chaussures, manuels scolaires… Humbles et dignes, punies par la guerre civile, les femmes Zungueiras se voient aujourd’hui obliger de mener une vie ambulante, suite à la pauvreté et aux conditions difficiles d’accès à l’emploi et à la scolarisation. Elles prennent souvent le risque de vendre leurs produits en plein air. Victimes de violence policière et conjugale, nos mamans Zungueiras sont un exemple de dignité et persévérance.

Combattantes, elles se réveillent tôt le matin, bien avant que l’aurore ne dissipe la nuit et vont vendre, défiant malgré tout, la multitude d’obstacles qu’elles peuvent rencontrer sur les routes et trottoirs. Randonneuses et vagabondes, elles traversent la ville entière à longueur de la journée sous un soleil de plomb, passant de porte en porte, transformant leur complainte en cri. Elles rentrent souvent le soir à la maison, fatiguées, parfois en pleurs après avoir subi un traitement humiliant de la part des hommes en uniforme, qui leur confisquent marchandises et argent… mais gardent toujours le sourire dans l’espoir d’être un jour complètement libres de cette condition.

Récemment, les autorités ont annoncé vouloir mettre fin à cette pratique de vente ambulante et l’intention de construire des marchés adaptés à l’accueil des zungueiras. Si cet objectif est atteint, la capitale angolaise ne sera pas la même. La ville perdra de ses couleurs ainsi que le plaisir de pouvoir observer le flot de ces combattantes stoïques et héroïques chargées de leurs bagages bigarrés dans lesquels elles portent leur kit de survie quotidien.


Partir ou ne pas partir: l’impasse d’un sans emploi

J’ai pas envie de compter des années ou raconter les épisodes malheureux que j’ai du connaître en tant que chômeur. Ça fait bien longtemps que je suis sans emploi… Que je cours derrière un job, sans succès… Je suis sans emploi, tout simplement parce que je le veux… Oui, je le veux parce que ce dont on m’a proposé jusqu’à présent, n’était pas conforme à mes attentes. On ne m’a proposé que du pire et du mauvais. On m’a proposé de payer pour travailler. J’ai des principes et je ne compte les échanger avec rien au monde. Alors je me suis conformé à vivre ainsi. Sans emploi.

Il y a 7 ans, je quittais la fac. Je voulais travailler. Travailler pour commencer enfin ma vie. Je postulais trois fois par jour, surfais sur tous les sites d’offres d »emploi, téléchargeait la moindre application pour m’aider à postuler et distribuait des CV à tous ceux qui pouvaient m’aider. J’ai même fait un stage de recherche active d’emploi, une formation en langue, du bénévolat, de l’internship, mais sans succès. Ma liste de CV envoyés et lettres de motivation ne cessait de s’allonger. Par contre, le nombre d’entretiens décrochés tenait sur une demi-main.

Sur LinkedIn, j’ai vu tous mes amis modifier leur profil. Tout le monde arrangé une activité, jusqu’à ce qu’il me soit venu à l’idée de postuler hors de nos frontières. J’ai envoyé mon CV et une lettre de motivation. J’ai reçu une semaine après un appel avec indicatif +258. Là, j’ai eu une longue interview (environ 15 minutes) avec la dame qui me parlait à l’autre bout du fil. Il y a quelques jours, elle m’a appelé pour me dire que le processus de recrutement était clos et que j’étais retenu. Le poste était désormais le mien.

Un beau poste dans une bonne entreprise. Cadre de travail agréable. Salaire, logement, bureau… Tout est impeccable. On dirait que je suis en train de réaliser mon rêve. Tout le monde me félicite. Mais quand on me demande si je suis heureux, je réponds : « pas vraiment »! Tout le monde me dit:  » (…) à ta place je ne penserais pas deux fois, c’est une opportunité unique, ne la laisse pas passer ».

J’en conviens avec vous, c’est une bonne opportunité pour moi, mais en réalité, je n’ai jamais pensé émigrer, parce que je pense que mon pays n’appartient pas seulement aux vieux, aux plus jeunes, ni à qui que ce soit. Émigrer à propos de l’emploi me coûte très cher aujourd’hui. J’aime bien mon pays et j’ai du mal à faire les valises. C’est ici que vit ma famille, toute mon histoire est gravée ici, les amis, et tout le reste est ici. Ici, je me sens chez moi et nulle part ailleurs.

J’écris ce billet parce que je suis dans l’impasse. J’ai peur de faire le mauvais choix. Mes valises sont encore intactes et j’ai peur de mettre mes années de mémoire dans un carton. Il y a 10 ans, j’ai quitté ma terre natale, j’ai promis à mes parents que j’y reviendrais. 10 ans plus tard, je n’y suis toujours pas retourné. Je continue encore ici à Luanda. J’ai peur de partir et de ne plus revenir.


Ton fauteuil Man, n’est pas un trône

Écoute-moi Man. Ici, c’est pas question de légitimité (car la légitimité on se la taille sur mesure), de crédibilité, ni de majorité. Il est question du bon sens et de survie de la nation. Ton pays Man, a besoin de respirer, de rajeunir quoi, en commençant par le sommet. Trente-six ans de règne Man, c’est trop. C’est trop pour lâcher le morceau. Trop pour abdiquer. Trop pour renoncer. Car ce fauteuil n’est pas un trône. (suite…)


Ça fait trop longtemps que vous nous embêtez

Vous ne connaissez pas la honte. Vous nous avez entraînés dans un conflit meurtrier de 27 ans pour venir aujourd’hui vous présenter comme le père de la réconciliation. Nous vous avons demandé une société juste et prospère, vous nous avez légué un pays corrompu et divisé. Vous avez fait de notre quotidien un enfer, où vivre est devenu survivre et la loi du plus fort est devenue incontestable : tu règnes ou tu crèves et rien entre les deux.

Pendant qu’ailleurs on lutte contre la pauvreté, vous avez décidé de lutter contre les pauvres. Ce peuple que vous avez pris plaisir à humilier et à atrophier chaque jour, vous demandera des comptes à l’avenir. Au lieu de construire un pays émergent, avec des infrastructures des bases solides, où il ne serait plus question d’aller à l’étranger pour se faire soigner un mal de tête, vous avez préféré nous réduire à l’asservissement de quelques familles dont la course pour l’enrichissement illicite n’est même pas à démontrer.

Hier la princesse est devenue la première femme milliardaire sur le continent. La corruption est devenue monnaie courante et l’opportunisme une valeur pour vos proches. Le pays que vous allez nous laisser demain présente aujourd’hui des caractéristiques comparables à celle d’une société féodale où pour réussir il faut appartenir à telle ou telle famille.

Par votre manque de grandeur, nos enfants ont été sacrifiés pour des générations. Vous les avez utilisés comme des boucliers pendant toute votre guerre, pour venir les écarter aujourd’hui des prises de décisions. Quelle est la société que vous leur offrez ? Celle basée sur l’argent et l’opportunisme ?


Une histoire d’amour non réciproque

Des larmes qui continuent à couler le long de mes deux joues comme deux fleuves parallèles, sans que je ne sache pourquoi. Est-il possible que je sois prédestiné à la souffrance ? Comment se fait il qu’il ne se passer pas une semaine sans que je ne tombe dans des élégies incontrôlables et une profonde tristesse? C’est la troisième fois que mon cœur trébuche devant une femme sans que celle-ci me regarder deux fois. Trois amours, sans que aucun ne me corresponde

Je me retrousse et regarde dans les cieux, à la recherche du réconfort dans les étoiles. Mais ils sont limités à briller là haut, peut-être qu’elles sont déjà mortes, comme moi, je le suis de l’intérieur. Les jours passent, l’amour grandit et la fenêtre de plus en plus se rétrécit. Je la vois se rétrécir à chaque heure qui passe, comme Alice au pays des merveilles, après avoir bu une potion magique.

J’aurais voulu avoir la foi, mais toutes les routes étaient barricades, j’ai cherché une sortie, mais tout le tunnel était bouché, j’ai vu un raccourcis, mais celui-là était complètement détruit par les ronces. Devant moi, Il n’y avait qu’un seul chemin, celui qui vous conduit vers l’abîme et vous précipite jusqu’au fond. Une fois que vous y êtes, ça vous ronge et ne vous donne plus goût à la vie. Là, j’y étais à deux reprise. Et le retour a pris du temps. Des mois pour la première fois et des années pour la seconde. On est condamné à faire ce chemin parce qu’il n’existe pas d’autres, même si parfois je désire ardemment m’arrêter un moment, mais je ne peux pas à mi-chemin.

Une dernière larme coule sur mon visage. Je me bat à nouveau pour atteindre les étoiles mais elles furent engloutis par la longueur de la nuit. Maintenant, je lutte seul avec ma douleur. Pas de lune, pas de soleil, pas d’étoiles, je suis seul. Peut-être que je finirais comme ça. Seul pour l’éternité.